La maladie cœliaque est une pathologie auto-immune qui peut provoquer des symptômes graves si elle n’est pas diagnostiquée et prise en charge. Bien qu’elle puisse entraîner des complications sérieuses, la question de savoir si cette maladie peut être fatale reste souvent posée. Découvrez dans cette revue les risques associés à la maladie cœliaque et les mesures de prévention nécessaires pour éviter des conséquences graves.
Maladie cœliaque : définition
La maladie cœliaque est une pathologie liée à une réponse immunitaire anormale face au gluten. Lors de la consommation de cette protéine, le système immunitaire provoque une inflammation chronique qui endommage les villosités intestinales, structures essentielles pour l’absorption des vitamines et des nutriments. Cette altération de la barrière intestinale résulte d’une production excessive d’anticorps. La maladie cœliaque peut être identifiée à différents âges, mais elle se manifeste fréquemment dès l’enfance ou entre 20 et 40 ans.
La maladie cœliaque peut-elle être fatale ?
La maladie cœliaque, bien qu’elle ne soit généralement pas fatale, peut entraîner des complications graves si elle n’est pas correctement prise en charge. En l’absence de traitement, les lésions intestinales peuvent s’aggraver, conduisant à des carences nutritionnelles sévères et à une altération de la santé globale. Les troubles associés, tels que les infections ou les maladies auto-immunes, augmentent également les risques. Cependant, avec un suivi médical adapté et une alimentation stricte sans gluten, les individus atteints de cette maladie peuvent vivre normalement et éviter les complications graves. Ainsi, bien que la maladie cœliaque ne soit pas directement mortelle, ses conséquences peuvent être sérieuses si elles sont ignorées ou mal gérées. Un diagnostic précoce et une gestion rigoureuse favorisent la réduction des risques.
Les causes de la maladie cœliaque
La maladie cœliaque est une pathologie auto-immune qui survient lorsque le système immunitaire réagit de manière excessive au gluten, provoquant une inflammation et des lésions au niveau de l’intestin grêle. Cette maladie est due à plusieurs causes incluant des facteurs génétiques et environnementaux. Voici les principales causes identifiées :
- Facteurs génétiques : les personnes ayant des familiales de maladie cœliaque ou portant certains gènes (comme HLA-DQ2 ou HLA-DQ8) présentent un risque plus élevé.
- Prédisposition auto-immune : les individus atteints d’autres maladies auto-immunes, comme la dermatite herpétiforme ou le diabète de type 1 ont un risque accru de développer la maladie cœliaque.
- Facteurs environnementaux: des infections virales ou une exposition précoce au gluten peuvent favoriser l’apparition de la maladie chez les individus ayant une prédisposition génétique.
En définitive, la maladie cœliaque découle d’une combinaison entre des prédispositions génétiques et des éléments environnementaux.
Comment se manifestent les symptômes de la maladie cœliaque ?
La maladie cœliaque se manifeste par plusieurs symptômes touchant aussi bien le système digestif que d’autres organes. Bien souvent, les symptômes sont peu évidents. Cela peut provoquer un retard dans le diagnostic. Parmi les signes courants, on retrouve :
Symptômes digestifs | Symptômes extra-digestifs |
Diarrhées chroniques, selles huileuses (stéatorrhée) | Anémie (carence en fer) |
Ballonnements | Carences en vitamines |
Troubles du transit intestinal | Œdèmes, stérilité possible |
Perte d’appétit | Retard de croissance chez l’enfant |
Ces symptômes peuvent également être confondus avec d’autres affections, comme le côlon irritable ou des troubles digestifs. Il est donc essentiel de consulter un médecin pour un diagnostic précis et éviter les complications liées à la maladie.
Quels sont les traitements de la maladie cœliaque ?
Le traitement de la maladie cœliaque nécessite l’exclusion complète du gluten dans l’alimentation. Ce régime strict implique l’exclusion de toutes les céréales contenant du gluten. L’avoine, sous certaines conditions, peut être tolérée. Une vigilance particulière est requise pour les médicaments qui peuvent contenir des traces de gluten. L’efficacité de ce traitement repose sur une stricte observance du régime, bien que près de la moitié des patients peinent à l’appliquer rigoureusement.
En complément du régime, des suppléments en fer, en vitamines B12 et B9 peuvent être prescrits pour pallier les carences nutritionnelles. Une biopsie intestinale peut être réalisée pour évaluer la régénération des villosités intestinales. L’utilisation de probiotiques fait actuellement l’objet d’études. Dans les formes réfractaires, une prise en charge spécialisée incluant des corticoïdes peut être nécessaire après une analyse approfondie de la situation clinique et diététique.
Médicaments et maladie cœliaque : comment éviter le gluten caché ?
Les personnes atteintes de la maladie cœliaque doivent adopter un régime sans gluten strict tout au long de leur vie. Cela implique d’éviter les aliments contenants :
- du blé ;
- de l’orge ; et
- du seigle.
Cette vigilance ne se limite pas à l’alimentation, car certains médicaments contiennent également du gluten sous forme d’excipients. Il est donc essentiel de savoir identifier les substances problématiques en consultant la composition des médicaments. Parmi les termes signalant une possible présence de gluten figurent « amidon modifié » ou « prégélatinisé » (sauf mention d’une origine non céréalière), « dextrates » sans précision d’origine, « dextri-maltose » issu du malt d’orge, ainsi que certains colorants caramel. Une attention particulière doit être portée aux avis, où ces composants peuvent être répertoriés de manière peu explicite.